L’auto-sabotage: quand l’inconscient freine votre épanouissement

Dans le parcours de développement personnel, il arrive un moment où, malgré les prises de conscience, les efforts et les nouvelles compétences, un obstacle invisible semble se dresser sur la route. Vous vous lancez dans un projet, vous êtes motivé, tout semble aligné… mais quelque chose bloque. Vous procrastinez, vous doutez, vous abandonnez au seuil de la réussite. Et si, derrière ces comportements, se cachait un mécanisme bien connu en psychologie : l’auto-sabotage.

Qu’est-ce que l’auto-sabotage ?

L’auto-sabotage est un comportement inconscient qui vous pousse, malgré vous, à saboter vos propres efforts, à freiner vos avancées ou à multiplier les échecs. Bien souvent, il est le fruit d’un conditionnement psychique forgé par :

  • des croyances limitantes ;
  • un manque d’estime de soi ;
  • la peur du changement ou de l’inconnu ;
  • le syndrome de l’imposteur.

Le paradoxe est fascinant : l’auto-saboteur veut réussir, mais son inconscient, prisonnier d’anciennes blessures ou d’anciens schémas, lui souffle qu’il ne le mérite pas ou que cela représente un danger.

Les formes les plus courantes de l’auto-sabotage
  1. La procrastination chronique
    Remettre sans cesse à demain ce qui vous tient pourtant à cœur.
  2. Le perfectionnisme excessif
    Attendre un moment ou un niveau parfait avant d’agir, qui bien souvent, n’arrivera jamais.
  3. L’auto-dévalorisation
    Dénigrer systématiquement ses réussites, se comparer négativement aux autres.
  4. La peur de l’échec… ou de la réussite
    Redouter autant de ne pas réussir que de réussir, car cela implique de sortir de sa zone de confort.
D’où vient l’auto-sabotage ?

Ce comportement puise souvent sa source dans l’enfance ou dans des événements marquants de la vie adulte : une éducation stricte, des critiques répétées, des expériences d’abandon ou de rejet peuvent installer l’idée qu’il vaut mieux échouer par soi-même plutôt que d’être confronté à l’échec imposé par autrui ou la vie.
C’est une stratégie de protection psychologique. Se saboter, c’est contrôler l’issue pour ne pas vivre l’humiliation d’un échec extérieur.

Comment sortir de l’auto-sabotage ?
  • Identifier ses schémas : Prendre conscience des moments où vous bloquez volontairement.
  • Accueillir l’émotion sous-jacente : Anxiété, peur du rejet, insécurité… Comprendre le besoin non satisfait qui se cache derrière.
  • Recadrer ses croyances : En psychothérapie et en hypnose, il est possible d’aller reprogrammer les pensées limitantes à l’origine de l’auto-sabotage.
  • Accepter l’imperfection : La réussite n’est jamais exempte de failles, et cela n’enlève rien à sa valeur.

Sortir de l’auto-sabotage, c’est choisir d’accorder à son inconscient une nouvelle lecture de la réussite : non plus une menace, mais une opportunité. C’est un travail délicat qui demande du temps, de la bienveillance envers soi-même, et parfois, un accompagnement thérapeutique pour en dénouer les racines profondes.

Si vous vous sentez concerné(e) par cette problématique, ou si l’un de vos proches traverse une situation similaire, n’hésitez pas à prendre rendez-vous afin d’explorer ensemble des pistes d’accompagnement et de retrouver un équilibre intérieur.

Réréfences :

  • Kegan, Robert, et Lisa Laskow Lahey. Immunity to Change: How to Overcome It and Unlock the Potential in Yourself and Your Organization. Harvard Business School Publishing Corporation, 2009.
  • Hendricks, Gay. The Big Leap: Conquer Your Hidden Fear and Take Life to the Next Level. 1st ed, HarperCollins Publishers, 2010.
  • Klein, Melanie. The Writings of Melanie Klein. Vol. 3: Envy and Gratitude and Other Works, 1946 – 1963. 2. impr, Hogarth Press, 1980.
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