Cultiver la résilience

Cultiver la résilience : clé du bien-être psychologique dans un monde en évolution

Dans cette période si complexe et changeante, il apparaît que la résilience constitue une aptitude essentielle pour surmonter les épreuves tout en préservant son équilibre émotionnel.
Résilience signifie processus dynamique du rétablissement et de retour à l’équilibre ou à un mieux-être, comme en témoignent de nombreux symboles présents dans différentes cultures, comme le Kintsugi, l’hélice, le Baobab, l’olivier, l’arganier, les protéas, le lotus. Car le Kintsugi, art de la réparation des céramiques brisées, nous rappelle que : « ce qui a été abîmé devient un symbole de force et de beauté » ; l’hélice implique en soi le mouvement de l’adaptation permanente ; le Baobab et l’olivier sont la résistance et la paix adverse ; l’arganier, ainsi que le protéa expliquent la régénération et le lotus nous rappelle que la fleur élève sa beauté en s’épanouissant hors de la boue.

Cultivez votre résilience
Approche clinique et psychopathologique :

La résilience est la capacité à faire face et à rebondir après un traumatisme, un événement douloureux ou une période difficile. Elle est appréhendée en psychologie clinique comme un processus dynamique intégrant des éléments biologiques, cognitifs et environnementaux. À la différence d’une idée reçue, elle n’est pas un trait inné et figé, elle est une compétence qui peut être développée dans le cadre d’acquisitions subies, d’expériences de vie et de prises en charge thérapeutiques.

Dans une approche psychopathologique, l’impossibilité de développer une résilience face à certains événements traumatiques pourrait être un facteur déterminant pour l’émergence ou l’installation de troubles : états dépressifs, troubles anxieux, stress post-traumatique (ESPT)… Néanmoins, il est à noter que dans le cadre d’accompagnements thérapeutiques adaptés, certains patients peuvent améliorer leur capacité à faire face à l’adversité.
Les principes cliniques de la résilience et de l'harmonie intérieure :
  • Parmi les marqueurs de la résilience, nous pouvons citer la capacité à réguler ses émotions lors d’une situation de stress. Les patients qui parviennent à moduler leurs émotions ont de plus grandes facilités au maintien d’un équilibre psychique. La régulation émotionnelle est qui plus est, un prérequis à l’instauration d’une harmonie intérieure permettant à l’individu, de gérer ses états émotionnels fluctuant sans sombrer dans les excès réactionnels, face aux stimuli extérieures.
  • La capacité de donner un sens, même en temps de crise, à ses expériences personnelles favorise la résilience. D’une part parce qu’elle favorise la mentalisation, ce qui consiste à se faire une idée de ses propres états mentaux, notamment ceux qui sont douloureux et, d’autre part, parce qu’elle maintient un sentiment de continuité entre les événements nouveaux et ceux déjà vécus, entre le passé et la vie actuelle.
  • Le soutien thérapeutique et social est également fondamental au développement de la résilience. L’alliance thérapeutique permet de produire des soins dans un environnement sécurisant, alors qu’un soutien social solide représente un des principaux facteurs de protection capable de modérer les effets négatifs du stress.
  • La gestion du stress à bon escient est au cœur du rétablissement de l’harmonie intérieure. Les techniques de relaxation, de méditation et d’hypnose permettent de réguler l’activation de l’axe du stress et d’éviter les dangers d’un stress chronique. En PNL, l’ancrage est la technique qui favorise l’accès, durant la crise, à des états émotionnels positifs.
Développer l'harmonie intérieure :
  • L’harmonie intérieure désigne un état de correspondance entre les éléments cognitifs, affectifs et comportementaux. Quand la discordance s’implante, apparaissent les symptômes du stress, de l’anxiété, parfois de la dépression. La recherche de cet équilibre doit être un des objectifs principaux de tout accompagnement thérapeutique, comme d’un travail de développement personnel.
  • Le désaccord entre émotions et pensée altère l’équilibre psychique. C’est à l’aide de TCC que l’on identifiera les croyances limitantes et que l’on va les restructurer. C’est par le biais du recadrage que la PNL transformera les croyances négatives.
  • Les traumas non intégrés nuisent au maintien d’une harmonie intérieure. Des méthodes comme l’EMDR et l’hypnose clinique permettent de prendre en compte l’expérience et d’en atténuer ses composantes émotionnelles.
  • L’anxiété perturbe l’harmonie intérieure. Des approches de type pleine conscience ou relaxation ont pour effet de réguler l’anxiété et de rétablir l’harmonisation émotionnelle.
  • L’harmonie intérieure nécessite un équilibre entre travail, famille, relations et temps pour soi. Le clinicien contribue à faire émerger les déséquilibres, et à s’accorder une juste attention.
Techniques pour renforcer la résilience et favoriser l'harmonie intérieure
  • La restructuration cognitive va permettre de surmonter des croyances limitantes, alors que le recadrage en PNL transforme nos façons de percevoir les événements afin de permettre d’en tirer des apprentissages positifs.
  • L’estime de soi est une clé de la résilience. Donc, l’auto-compassion permet d’amoindrir l’autocritique, permettant un meilleur équilibre émotionnel.
  • Les techniques d’ancrage ont pour objectif, comme leur nom l’indique, de favoriser la fixation à long terme d’états émotionnels positifs, la pleine conscience quant à elle assure un meilleur contrôle émotionnel.

La résilience et l’harmonie intérieure sont ainsi des processus qui peuvent être cultivés grâce à une approche intégrative de la psychologie clinique, de techniques cognitivo-comportementales, de PNL et de développement personnel. La régulation émotionnelle, la restructuration cognitive et l’auto-compassion sont à la clé de la possibilité pour chacun d’édifier les ressources lui permettant de faire face aux difficultés de la vie et accéder durablement à un état d’équilibre et de bien-être intérieur. La résilience offre ainsi non seulement la possibilité de survivre aux épreuves mais de vivre à travers elles, pour s’épanouir dans une vie plus riche et harmonieuse.

Références :

  1. Cyrulnik, B. (2002) Un Merveilleux Malheur. Paris, France: Odile Jacob.

  2. Santini, C. (2019) Kintsugi: l’art de la résilience.

  3. Psychologie de la résilience (2015). Armand Colin.

  4. Poletti, R. (2020) La résilience: L’art de rebondir.